Je suis le plaisir de la mer
Maissa Boutiche
Mon parcours est ses sillons
d’où s’éclate en vers et en verve mon âme féconde,
quand à mes sentiments en colère
apaisés comme une mer calme après la tempête.
Comme mes éclats et mes sanglots,
qu’on entend de loin qui se manifestent silencieux
et se rassemblent unifiés.
Par une journée longue qui s’étire boiteuse
et la nuit où la solitude règne,
longue est ma nuit dans son déshabillé en dentelle,
qui expose ses longues jambes.
Je me parfume de couleurs et de sons,
où la flûte du poète narre et conte
dans les bras de mes rimes ivre, je tombe.
Je suis le plaisir de la mer en attente d’être découverte,
le charme des yeux bleus de ma ville côtière
et ses iles vertes.
En ce jour beau qui annonce la belle saison,
qui se fait galante, mon âme se dote de ses plus belles odes,
se fait belle et élégante.
Je me regarde dans le miroir de la bleue
qui dandine mes rêves et à mon désir provocante,
mes rêves qui dans la danse charnelle de ses vagues,
mouillant mon corps assoiffé, abreuve mes lèvres de baisers salés,
une musique lointaine m’enivre et me délivre
et je m’allonge étourdie sur la poitrine du sable,
tuant l’angoisse, la solitude qui ne lâchent point mon poignet
et ce cri qui m’étouffe dans les boulevards de l’attente.
Je renais et vole mes pensées sans ailes
vers toi, toi qui a quitté les lieux et qui se fait désirer
et me consume le silence.
Maissa Boutiche, Ain Benian, Algérie.