Mélancolie

Maissa Boutiche/

Mélancolie

Elle dit à ces pages blanches, immaculées,
Pardonnez mon gribouillage
De chatouiller les traits de vos visages,
De déranger de mon remue-ménage
De vous noyer, de mes larmes,
De vous traîner, un peu partout
Comme témoins, de mon passage
Ma plume, n’est qu’un passe partout
Qui comprenne, tous les langages
Des âmes en voyage,
Dans leurs regards cette douleur, qui se dégage

Feuilles blanches, immaculées
Ecouter avec attention
Ce que je narre
Laissez-vous porter par mon vagabondage
Laissez ma solitude, vous gagner,
Et à mon chagrin, ne manquez pas, de m’étreindre
Je ne suis qu’une plume, qui ressemble à une certaine,
Fontaine oubliée,
Un décor, qui habille, les vieux murs, plongés dans le silence,
Complément, nus et fissurés

J’écris, pour ne pas mourir, d’ennui,
De solitude,
D’errance,
A la recherche d’un brin d’espoir
D’une chaleureuse, réunion, d’un soir
De cet écho d’un vieux chant,
Sur les Monts, de mes majestueuses montagnes,
D’une mélodie, berceuse
Dans mes longues nuits, blanches!

Je marche, le long d’une rive
Où les rais du soleil, nus, se baignent,
Où la brise alitée, m’étreigne
Et me colle le sable humide, aux pieds
Le chant des mouettes, m’accompagne
Et leur danse de pirouette
Dans une ville où mon cœur, s’abandonne
Dans ses yeux bleus!

Je dessine des rimes d’une main, gauche,
Afin de prendre, ma revanche
Pour me désister, de la colère,
Qui me fauche, sur les criques et les côtes,
Où les vagues danseuses, chantent, le vide,
Qui m’égorgent, remplissent, les lieux, désertés !

J’écris, pour dompter mon cœur
A ne pas crier, de douleur
Ni proclamer, ma liberté
Pour ne pas étouffer, sous mon masque
Que je ne peux, supporter
Qui me prive de respirer,
Le parfum, des fleurs sauvages
De humer, la brise marine
De sentir sur mon palais,
La saveur, du pain et du sel!
Maissa Boutiche, Ain Bénian, Alger, Algérie.