Renaître de ces centres
Maissa Boutiche
J’aurai aimé être une histoire d’amour,
Que chantent, les mouettes et le poète,
Libres comme ce narrateur ambulant, qu’est le vent,
C’est facile de construire l’empire de ses rêves,
Sur du papier blanc, qu’ils soient légitimes ou métisses?
Mais très dur de s’accoutumer à une nouvelle vie,
De se détacher, de ses racines,
Quand, vint la rupture et l’absence, qui te déchire
Les jours mornes, s’allongent, les roses perdent,
leur beauté Et les fleurs dans les champs,
Se courbent au souffle strident, de la tempête
Dur, de changer de peau,
Ses pensées, ses désirs et ses vœux,
La vision de la vie et de ne pouvoir gérer,
Ces journées, muettes.
Ce n’est pas facile de dire « je t’aime »,
A celui à qui je chantais tes rimes, de poète
A celui qu’a choisi, ton cœur,
Qui n’entendra plus ta voix et sa musique,
De se trouver impuissante, pour mener tes rêves,
À leur but, qui malheureux, rouspètent.
Dur, de vaincre ces caprices, qui sont multiples
De ne pouvoir s’enivrer de l’amour, désaltérer sa soif,
D’oublier, ces ombres derrière les ténèbres
Difficile de se retrouver à la croisée, des chemins,
Indécise, qui prendre? Qui abandonner ?
Exténuée par les soupirs, comme ce géranium,
Qui prie, à ciel ouvert, sur les tombes.
J’aurai aimé, me faire pousser des ailes,
Voler dans le ciel, mais je suis lâche
Peur, que mes forces, me lâchent
Et je ne peux, anticiper, le temps,
Qui accomplit, sa tâche.
J’aurai aimé, mais, j’ai abandonné,
Suite à cet amour, qui s’est éloigné.
J’aimerai bien me tromper,
De me dissocier de cet égo, associé,
Du présent et du passé,
De sommer mon âme à quitter les lieux, de s’exiler
Mais cet amour m’habite,
Fragile, mon pas sur le terrain du combat,
Vacille et trébuche.
Plus difficile, de ressembler, mes saisons
Pour renaître et mon rêve en amour, ressuscite.
J’ai parfois envie de fondre,
Comme une boule de neige,
Et d’autre, renaître de mes cendres,
Dans ses bras avenants,
Qui à présent ne sont que, du vide.
J’aimerai changer de peau, de regarder,
Vers d’autres horizons,
De hisser les voiles, changer de cap, de ville,
Emprunter des sentiments, non vulnérables
Et une féminité, forte et non sensible.
J’aimerai me tromper, fermer les yeux à l’amère réalité,
Déshabiller mes pensées, d’un revers gauche
Et tout oublier,
Redessiner mes jours, les égayer,
D’emprisonner, mes maux, dans une bouteille,
Les abandonner sur n’importe quelle rive
Mais, hélas, on ne peut tromper, soi,
Et cet amour passionné, encré en moi,
Mes racines, mes us et coutumes,
Et cet amour Majestueux, dont il est toujours,
Le Capitaine de mon navire,
Maissa Boutiche, Ain Bénian, Alger, Algérie.